Crédit immobilier 2024: et si les taux continuaient à baisser?

Chaque année, depuis deux ans, on entend dire que c’est le bon moment pour acheter. En cause, la baisse des taux, qui si on n’en croit les agents immobiliers est une opportunité à saisir. Sauf qu’après être descendus bien bas, ils ont un peu remonté, mais la tendance devrait être bonne, avec un taux d’emprunt pour un premier achat immobilier qui se maintient aux alentours du plus bas historique.

C’est vrai que l’occasion est belle de devenir propriétaire sans trop s’endetter, au moins pas trop longtemps, à condition de pouvoir apporter une partie de la somme, et d’emprunter le reste dans de bonnes conditions.

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Prévisions des taux immobiliers: les banques vont continuer à baisser leur taux

Les analystes peuvent se tromper, et ils ne sont pas toujours d’accord. Il faut donc prendre toutes les projections avec des pincettes, et chacun est libre de se faire une idée en étudiant les avis des uns et des autres.

Mais si on analyse les faits, la tendance est redevenue baissière, et cela depuis le dernier trimestre.


La hausse promise n’aura donc pas duré bien longtemps

Et la peur de l’été n’aura été que de passage. Il faut dire que les banques sont de plus en plus en concurrence, et qu’avec l’arrivée des banques en ligne, il devient difficile de se faire une place au soleil.

Mais l’état a aussi son rôle à jouer, et c’est ce qu’il vient de faire, en permettant aux acquéreurs de bénéficier du prêt à taux 0 même si l’achat est fait dans de l’ancien (jusqu’à maintenant, seule le neuf était concerné).

Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne

Certaines banques ne s’embarrassent plus avec des dossiers compliqués, où les emprunteurs n’ont pas d’apport, des petits salaires, et vont faire un prêt sur 40 ans. Elles réduisent leur taux pour les clients 3 étoiles, ceux qui vont emprunter une somme sur une courte durée (10 ans) et qui amènent au moins 1/3 du prix de la transaction.

Les clients haut de gamme ont donc plus de chances que les autres de faire une meilleure affaire avec leur banque. Toutefois, certaines se penchent aussi avec un peu plus d’attention sur les primo accédants, ces jeunes couples qui vont faire leur premier achat immobilier qui deviendra leur résidence principale.

Dans ces cas-là ce sont les crédits longue durée qui sont visés, ceux qui dépassent 20 ans. Toutefois, plus les revenus de l’emprunteur (ou du couple) sont importants, et plus il y a de chances que le taux proposé soit bas.

Les nouveaux acheteurs en ligne de mire

De très bonnes nouvelles pour les primo accédants. Et ils en ont bien besoin, car acheter pour la première fois n’est pas facile, tant dans le symbole que financièrement.

N’oublions pas qu’ils sont une cible privilégiée pour les institutions financières qui cherchent à élargir leur clientèle. Il faut donc en jouer, et ne pas avoir peu de chercher à négocier les prix.

Dans les grandes villes, Paris en tête, toutes les aides sont les bienvenues pour réussir à acheter. On commence donc par les crédits immobiliers.

Faire un emprunt quand on est un jeune couple qui travaille, les banques aiment ça, et seraient même tentées de privilégier cette première acquisition (qui elle l’espère, en amènera d’autres).

Aujourd’hui

Actuellement, on peut emprunter entre 2 et 3 % et avoir un prêt fixe sur 15 ans à ces conditions. Bien sur, cela ne sera pas pareil dans toutes les régions, où il peut y avoir de fortes disparités.

Mais savoir que la banque est dans une tendance à prêter est déjà une bonne nouvelle.

Deuxièmement, le PTZ même pour un appartement dans un immeuble qui ne vient pas d’être construis, c’est bon à prendre. Et si on ajoute à cela les APL qui vont continuer à être versés aux acheteurs, la couple est pleine.

Qu’attendent les jeunes cadres pour acheter ? Que le prix de la pierre baisse ! (là aussi, c’est en bonne voie).


Le prêt immobilier à 0 %

C’est le moment d’en profiter, car on ne sait jamais si le dispositif va être reconduit d’une année sur l’autre, les temps changent très vite quand il s’agit de fiscalité ou de ristourne de ce type.

Car ce qu’on oublie un peu vite avec le PTZ, c’est qu’il peut servir d’apport personnel.

Ne pas avoir un euro de côté n’est donc pas forcément une porte fermée obligatoire quand on va voir son banquier pour acheter son logement.

On sait bien qu’il n’est pas facile d’avoir un apport personnel de nos jours, même avec un bon travail, et à moins d’avoir eu un héritage, ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle, un trentenaire n’a pas beaucoup d’économies.

La négociation

Le fait donc de pouvoir se servir de cette somme à taux 0 est un plus au moment de négocier son crédit. Et les particuliers vont être deux fois plus nombreux à bénéficier du dispositif  puisque le plafond des revenus va être augmenté.

De plus, son montant va être revu à la hausse avec un plafond représentant 40 % du prix de l’achat final. Le PTZ est aussi valable pour une rénovation d’un appartement ancien, même si le montant des travaux doit dépasser les 25 % de la valeur du bien.

Ce qu’il faut savoir d’autre

D’abord, il faut être informé qu’il existe. Les gens ne s’en servent plus beaucoup, à tort. Et par ricochet, ce sont les entrepreneurs qui souffrent. Aussi. L’étendre à l’ancien, et dans tout le pays, c’est multiplier le nombre de bénéficiaires potentiels.

L’autre bonne idée, c’est quand même d’avoir relevé le plafond des ressources. C’était bien beau de prêter à des pauvres, sauf que s’ils n’ont pas les moyens d’emprunter le reste à leur banque, ça ne sert à rien.

Le remboursement, lui, se fait entre 12 ans pour les plus riches (le haut du panier) et 25 ans pour ceux qui rentrent juste dans la case des revenus les plus faibles. Le petit + : le remboursement différé qui peut aller jusqu’à 15 ans.

Les autres prêts à 0 %

Le PTZ n’est pas la seule aide possible pour devenir propriétaire. Certaines communes ont mis en place des dispositifs similaires, comme à Paris, mais là, la question des revenus des emprunteurs est un peu plus draconienne.

Ce sont vraiment des aides faites pour permettre à ceux qui ont de petits moyens de devenir, eux aussi, propriétaires. La capitale offre aussi via son dispositif près de 40 000 € sans intérêts pour un couple.

Comment faire encore plus d’économies sur son crédit ?

Allez, ne soyons pas avare de conseils dans ce monde cruel. La meilleure façon de faire des économies est de changer d’assurance emprunteur.

Car c’est souvent là-dessus que la banque fait son beurre. Elle vous propose un prêt défiant toute concurrence et en parallèle elle vous assomme en vous protégeant contre les aléas de la vie.

Comme vous voulez signer à tout prix et que vous ne souhaitez pas que le dossier prenne trois ans à se régler (c’est que le vendeur attend ses sous), vous dites amen et vous signez dans la case.

Pourtant, en changeant de prestataire, il n’est pas rare d’économiser au moins 10 000 € sur toute la durée du crédit.

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Comment faire ?

D’abord, l’assurance. Elle est obligatoire, en ce qui concerne le décès et l’invalidité. Pas légalement, mais aucune banque ne vous prêtera de l’argent si vous n’en avez pas une.

Le reste, c’est au choix. L’assurance contre la perte de son emploi coûte une blinde par exemple. Vu la conjoncture, on comprend pourquoi.

Au moment de négocier votre prêt, vous ne voulez pas froisser votre banquier, et on comprend pourquoi. La promesse de vente a été signée il y a un moment déjà et si vous n’avez pas les sous rapidement, la vente définitive risque de vous passer sous le nez.

La solution reste donc de changer d’assurance emprunteur après, pour ne pas risquer de voir son taux d’intérêt augmenter en représailles.

Vous avez 1 an pour le faire, mais seulement à garanties équivalentes. Pour économiser de l’argent là-dessus, tout va dépendre de votre profil.

Plus vous êtes jeune et en bonne santé et plus vous serez gagnant. Ce n’est pas vrai dans le cas contraire.

Quelques infos supplémentaires sur le marché de l’immobilier

Pour les motivés uniquement. Où en est le prix de la pierre ? Dans l’ancien, il n’augmente plus, il faut dire que les ventes se tassent.

Dans certaines villes, il baisse même. C’est le cas en Île-de-France, où il avait beaucoup trop monté. À observer de près : l’impact du PTZ sur les ventes.

Dans le neuf, ça repart. Les promoteurs retrouvent le sourire avec le dispositif Pinel, là où ils l’avaient perdu avec la loi Duflot. Mais le marché marche sur un fil. Difficile de prédire de quel côté la tendance va pencher.

Vous l’avez compris : si vous n’avez pas encore acheté votre logement, tout n’est pas encore perdu pour profiter des taux bas.